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Réponse du Conseil Général au Journal de Mayotte (JDM)
Le service communication du Conseil Général souhaite exercer son droit de réponse quant à l'attaque, inique, scandaleuse et sournoise du « Journal de Mayotte » de ce jour. Une réaction que la rédaction du Mabawa Enchaîné souhaite relayer in extenso (Nous avons tout de même essayé d'en corriger les fautes d'orthographeS).
Kung Fu Panga,
Service Communication,
Conseil Général de Mayotte
A l'attention du Journal de Mayotte.
A Mamoudzou, Le Lundi 19 Janvier 2015
Le Journal de Mayotte reproche au Conseil Général de Mayotte l'organisation et la prise en charge financière d'un dîner au RAVINTSARA WELLNESS HOTEL de Nosy Bé le 5 février 2015. Cela à l'occasion de la clôture des travaux du séminaire de réflexion au VANILA HOTEL (hôtel partenaire du Carrefour des Entrepreneurs) portant sur « les freins au commerce régional et aux partenariats privés régionaux ». Un séminaire qui aura lieu du 1er au 5 février et qui sera entièrement financé par le Conseil Général mahorais. Ce procédé digne de la presse de caniveaux laisse donc sous-entendre que nous, Conseil Général, préférons coordonner des séminaires hors de notre territoire plutôt que sur l'Île aux Parfums. La vision du Journal de Mayotte est simpliste. Non, nous ne dépensons pas l'argent du contribuable mahorais à Nosy Bé alors qu'il serait plus judicieux pour le développement de notre île de faire venir tous les intervenants à Mayotte !
Bien au contraire, après deux réunions de concertations au Moana, nous avons pris la décision, courageuse, de délocaliser ce séminaire touristique que nous finançons. En effet, dans l'objectif légitime de réduction des dépenses du Conseil Général, il a été jugé plus rentable de transférer cette réunion à Nosy Bé.
Pourquoi donc ? me direz-vous. Les raisons sont simples et multiples :
Le coût. Sur les 5 jours que les dizaines d'intervenants passeront à Nosy Bé, la majeure partie d'entre eux sera logée au VANILA HOTEL. Un hôtel qui assure des services qui ne sont pas disponibles à Mayotte. Ainsi nous pourrons bénéficier de plusieurs piscines, d'un jardin tropical, d'une salle de jeu, de location de quad et même d'un Spa de 200 mètres. Quel hébergeur peut se targuer à Mayotte de proposer cela ? D'aucuns pourraient mettre en avant « l'Hôtel Sakouli » mais nous rappelons qu'il n'y a qu'une seule piscine à débordement et que le vol à même la chambre de Bruno Berberes, le directeur de casting de The Voice, en mars 2014, semble prouver que la sécurité n'y est plus assurée...
Quant au choix du dîner au RAVINTSARA WELLNESS HOTEL le 5 février 2015, nous ne voyons pas en quoi cela pose problème. Oui, bien sûr il peut sembler aberrant d'uniquement se contenter de se restaurer dans ce lieu unique où la nuit en bungalow côté mer coûte 262 euros par personne en pension complète. Mais le Conseil Général a dorénavant atteint une certaine maturité en matière financière. Si ces dépenses peuvent apparaître comme somptuaires, elles ont été budgétées bien en amont. En effet, certains se sont plaints de l'amateurisme de l'organisation du dernier Festival Intermizik. Or, dans sa grande responsabilité, le Conseil Général avait préféré prendre une sonorisation d'occasion afin de faire des économies. Des économies qui nous permettent aujourd'hui de gâter les intervenants du séminaire de Nosy Bé et donc d'exporter l'image d'excellence de notre île. Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour nous reprocher notre gestion de bon père de famille !
Les prestations. Si nous laissons de côté les services que propose le RAVINTSARA WELLNESS HOTEL (salon de massage et de réflexologie, institut de soins esthétiques, salon de coiffure, hammam, jacuzzis et même une cascade d'eau de source naturelle), nul ne peut nier que sa localisation est un choix stratégique. En effet, tant le VANILA HOTEL que le RAVINTSARA WELLNESS HOTEL ne sont situés qu'à 10 kilomètres d'Ambatoloaka. Là encore la sagesse du Conseil Général est éclatante. Alors que les précédentes réunions et autres festivals de musique que nous avons organisés à Nosy Bé ces dernières années engendraient des frais de transports conséquents, il n'en sera pas de même ce coup-ci. Les invités seront dorénavant à pied d’œuvre pour aller se décontracter dans ce haut lieu culturel malgache (avec le minimum de -turel). L'étude de Fabien Brial intitulée « Tourisme international et prostitution féminine : le cas de Nosy-Bé (Madagascar) » [1] confirme d'ailleurs ce choix. Fabien Brial précise dans son article qu'à Nosy Bé « les enfants sont souvent mis à contribution pour augmenter les revenus du ménage : ils abandonnent quelquefois l’école pour des petites ventes de café, de vanille ou d’objets souvenirs pour les touristes... voire se prostituent. On estime ainsi que sept cents enfants entre dix et dix-sept ans, notamment des jeunes filles, se livrent à la prostitution à Nosy-Bé. Certaines jeunes femmes, handicapées par une maternité précoce, deviennent ensuite particulièrement vulnérables et se prostituent pour pouvoir survivre. ». Bien entendu, le Conseil Général de Mayotte ne cautionne absolument pas cela mais il faut quand même admettre que ces services n'existent qu'en quantité résiduelle sur notre territoire.
En espérant avoir répondu de façon systématique à l'attaque fielleuse du « Journal de Mayotte », nous vous prions, cher Mabawa Enchaîné, de bien vouloir insérer ce droit de réponse dans vos colonnes.
Cordialement.
Kung Fu Panga,
Service Communication,
Conseil Général de Mayotte
[1] Fabien Brial [F.] ; Tourisme international et prostitution féminine : le cas de Nosy-Bé (Madagascar) ; Annales de Géographie ; 2011/3 (n°679) ; Armand Colin ; pp.334-347.
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